
TONQUEDEC
A la demande du propriétaire Monsieur Bertrand de Rougé, l’ARSSAT a cessé ses travaux de déblaiement du château de Tonquédec après 33 ans de participation bénévole, soutenue par le Conseil Général,les monuments historiques, la Direction régionale des affaires culturelles, et le Ministère de la justice pour l’emploi de jeunes en réinsertion.Toutes les actions entreprises ont été coordonnées par les services culturels et archéologiques agréés avec des engagements écrits d’autorisation de travaux.
L’obtention des subventions souhaitées par le propriétaire auprès des instances archéologiques ne pouvant se faire sans la reprise de ces travaux par les organismes officiels, l’ARSSAT est donc contrainte de se retirer. L’ensemble des éléments trouvés pendant ces 33 ans de déblaiement ont été remis officiellement au propriétaire courant juin 2010.
Le propriétaire a vivement remercié notre association pour le travail accompli sans prendre la place de quiconque, sa persévérance et le sérieux de son travail entièrement bénévole, en espérant pouvoir compter de nouveau sur elle si les organismes officiels ne répondaitent pas à ses attentes.
L’histoire complète de ces 33 ans au service de l’archéologie locale par une association reconnue de bénévoles est résumée ci-dessous par Monsieur Wartel, l’un des principaux volontaires pour la coordination de ces travaux.
TRENTE TROIS ANS A TONQUEDEC
Afin de diminuer le coût des travaux de consolidation du château de Tonquédec, les Monuments Historiques ont fait appel à notre association.
EN 1977 : L’ARSSAT a commencé les travaux de déblaiement par la cuisine et la tour nord ouest enfouies sous plus d’un étage d’éboulis, nous avons découvert dans la cuisine, un escalier qui menait aux étages de la tour. Dans la tour, une cheminée avec une meurtrière et une latrine, la cheminée a pu être restaurée et les pierres du piédroit de la cheminée de l’étage, retrouvées au cours des déblaiements, ont pu être remontées par l’entreprise Clec’h en 2002. Nous avons pu découvrir une archère modifiée en une ouverture donnant sur la cuisine qui provient du premier château détruit en 1395, en 2002 nous trouverons la courtine arasée du premier château dans la cuisine.
Ensuite ce fut le tour de la grande salle, puis la salle au nord où l’ARSSAT retrouvera en 1979 le piédroit gauche de la cheminée du mur nord dans l’éboulis qui retrouvera sa place par l’entreprise ART.
En 1979 : découverte d’un mur arasé dans la cour d’honneur parallèle à la grande salle. Ce mur est le reste de la façade du premier château qui perdura jusqu’en 1470 où la nouvelle aile Jean II le remplaça, ces fouilles dureront jusqu’en 1984.
En 1980 : dans le châtelet, un système d’écoulement sous un pavement ainsi que l’emplacement d’une herse et des portes furent dégagées.
Pendant ces premières années et jusqu’en 1981 un groupe d’américain de Boston prêta main forte à l’ARSSAT durant quinze jours en juin ce qui permis de dégager le cachot et d’avancer considérablement le chantier.
En 1981 : Début du déblaiement la tour nord
En 1985 fin des travaux dans la tour nord-est. Dans la cuisine : dégagement de deux drains. Dans le bâtiment nord (salle 6) l’ARSSAT trouva en 2002 un large passage muré qui prouve que ces deux pièces n’en faisaient qu’une.
En 1992 : dans le cadre de la campagne de restauration par Armoricaine de Restauration et de Travaux de la tour d’Acigné, le service Régional de l’Archéologie demanda à l’ ARSSAT déblayer la pile du système d’accès à cette tour.
En 1993 : la totalité de l’éboulis de la tour n’ayant pu être dégagée, l’autorisation fût accordée pour continuer le déblaiement.
En 1995 : une évaluation archéologique du système d’entrée de la barbacane a été effectuée par une archéologue Fanny Tournier et une équipe de bénévoles de l’ARSSAT afin d’évaluer une future restauration
En 2000 : le déblaiement de la salle devant le cellier pu commencer dû à l’effondrement du niveau supérieur de l’étage. Dans cette pièce est apparu un escalier étroit, un soupirail. Le dégagement de la porte ouvrant sur l’escalier qui mène à la haute cour permet l’accès direct au cellier. Cette salle, qui fait partie du cellier, était recouverte d’un plancher, nous avons découvert les restes d’une tour arasée dans le sud-est de cette pièce, tour appartenant au château détruit en 1395 et qui servit jusqu’en 1470 ; date de construction de l’aile Jean IV.
De 2001 et jusqu’en 2003 : déblaiement du châtelet qui permit de retrouver l’arc de voûte qui pu être réutilisé lors de la restauration du châtelet par l’entreprise Clech.
Déblaiement du cellier, mise à jour des restes de la courtine dans celui-ci.
Lors de la fin du déblaiement de la cuisine, sous les drains subsiste la courtine du premier château. Nous avons pratiquement toute l’aile ouest du premier château, la courtine, les deux tours et la surface du bâtiment avec le châtelet. On peut facilement en déduire que le château détruit partiellement en 1395 était du type philippien, la tour d’Acigné a peut être remplacé une tour maîtresse du premier château.
De 2005 à 2010 : déblaiement du bâtiment est, dégagement du four à pain et de la petite tour qui donne du côté de l’étang, la salle où se trouve le four à pain a pu servir d’écurie en 1614. Le décapage jusqu’au sol pourra peut-être le confirmer. Dans la pièce qui fait suite déblaiement de la cheminée et de la gueule du four à pain, travail inachevé.
Arrêt des travaux de l’ARSSAT au mois d’avril. Au cours des trente trois années de fouilles des bâtiments, des nombreux objets ont pu être mis à jour et ainsi compléter les plans d’Alfred de la Barre de Nanteuil.
ICONOGRAPHIE DES TRAVAUX
Château actuel
Château en 1470
château en 1406
ce qui reste du château avant 1395
Au début des déblaiements en 1977(cuisine et tour NO)
Escalier dans la cuisine menant au cellier (entreprise Clech)
grande salle avant travaux de 1977
grande salle pendant travaux
Porte de l’ancien bâtiment détruit en 1395
châtelet sol mis a nu
escalier dans le cachot
déblaiement devant la tour d’Acigné
salle devant le cellier en cours de déblaiement
salle devant le cellier restaurée
Arc de voute retrouvé dans le chatelet
châtelet restauré voute en place
état du bâtiment SE avant déblaiement
Bâtiment SE en cours de déblaiement
Four à pain restauré
Intérieur de la petite cour du bâtiment SE vidé entièrement
Le château à l’abandon vers 1910
Quelques années plus tard, le mur en premier plan s’est écroulé faute d’entretien
Tonquédec dans les années 60
Après les premiers déblaiements de l’ARSSAT
à suivre