• Les Osismes, peuple de l’Occident Gaulois

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24 mars 2019 par 

 Conférence par Patrick Galliou, docteur en histoire ancienne et spécialiste du monde celte, professeur émérite de l’université de Bretagne Occidentale.

Mardi 26 mars à 18h00, salle des conférences de l’Espace Sainte Anne à Lannion.

Occupant, dans l’Antiquité, un vaste territoire, correspondant aujourd’hui au département du Finistère et à la partie occidentale des Côtes-d’Armor, les Osismes, dont le nom, d’origine celtique, signifie les « Ultimes » – soit les Finistériens avant la lettre – ont, de ce fait, longtemps été considérés comme un peuple marginal et de peu d’intérêt, tant leur situation, jugée périphérique, paraissait les avoir tenus éloignés des grandes mutations que connut l’Europe au cours de la Protohistoire et de l’époque romaine. L’étude détaillée de l’organisation, des activités et de l’évolution de ce peuple durant ces deux millénaires montre clairement, au contraire, que ce tropisme continental est peu pertinent, les Osismes, en raison de leur localisation éminemment maritime, ayant, tout au long de leur histoire, entretenu des contacts, culturels et économiques, avec une grande partie de la façade atlantique de l’Europe. Du Bronze final, où le « complexe de l’épée en langue de carpe » unit des communautés établies du Sud de la péninsule ibérique aux îles Britanniques, jusqu’aux siècles de la période romaine, où ils surent parfaitement s’intégrer au monde nouveau né de la confluence des modes et pratiques impériales et des coutumes des provinces conquises, les Osismes adoptèrent, à leur rythme et au gré de leur culture, les innovations politiques, culturelles et technologiques qui naissaient dans toute l’Europe occidentale, donnant ainsi naissance à une civilisation originale et remarquablement vivante.

Patrick Galliou est accueilli par Liliane Le Gac, présidente de l’ARSSAT et par Michèle Le Bourg, organisatrice du cycle de conférences des 50 ans de l’ARSSAT
Patrick Galliou est introduit par François Sallou, fondateur de l’ARSSAT et par Michèle Le Bourg