Pour nombre de personnes, la lecture des panneaux indicateurs de lieux, des cartes IGN… servent à se repérer et, c’est tout. Pourtant, les lieux n’ont pas été nommés au hasard et la toponymie constitue donc un miroir des paysages ou des activités humaines passées, maintenues ou disparues. Celui ou celle qui le connaît ou sait le retrouver, bénéficie d’un remarquable atout, géographique, scientifique. Dix siècles de breton ont forcément marqué la toponymie régionale et la connaissance de cette langue constitue donc une clé avantageuse pour entrer dans ce domaine. Eh oui, les noms ont du sens ! C’est de tout cela que l’ARSSAT vous entretiendra, en français, de façon régulière, à l’occasion de conférences dispensées dans ses locaux.
Les écrits, les cadastres, les cartes IGN ont fixé pour longtemps les regards que nos lointains prédécesseurs avaient posés sur la végétation, l’eau, la faune, le relief, la géologie, les activités humaines… et traduits par des noms bretons, voire plus anciens, qui demeurent, aujourd’hui encore, d’excellents indicateurs. Hydronymes, oronymes et toponymes en lien avec la géologie, ont traversé les siècles avec toujours autant de justesse.
Par contre, les toponymes en relation avec la faune, la flore ou les activités humaines ont pu perdre de leur adéquation avec le paysage mais gardent néanmoins une valeur historique. La rareté, et donc la remarquabilité, a été un critère pour nommer, souvent plus utilisé que l’abondance.
(adapté pour l’ARSSAT et la langue bretonne à partir d’un article de La Dépêche du Midi : http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/24/1846640-castres-les-noms-de-lieux-ont-une-histoire.html )