• Ni Dieu ni Maitre ? FLANCHEC (1881-1944) ou l’étrange parcours d’un insoumis

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13 novembre 2022 par 

Samedi 17 décembre 15h00 – Conférence à Lannion (Entrée libre)

par Jean Even, ancien maire de Ploulec’h

Salle de conférence de l’Espace Sainte-Anne

Livre de J-M Le Boulanger

Daniel Le Flanchec (1881-1944) a son nom inscrit sur le monument aux morts de Ploulec’h dédié à la 2ème guerre mondiale, commune qui fut sa dernière résidence avant qu’il ne meure au camp de concentration de Buchenwald, dans des conditions dramatiques et étranges.

Moi-même, maire de Ploulec’h de 1977 à 2001, je le citais donc à chaque cérémonie du 11 novembre, lors de l’appel aux « Morts pour la Patrie ». C’est à la lecture du livre que lui a consacré l’historien Jean-Michel Le Boulanger, que j’ai découvert la vie extraordinaire de cet homme qui a séjourné quelques années dans notre commune.

Né à Trédrez et élu maire communiste de Douarnenez à partir de 1924, militant politique, (SFIO puis Parti Communiste), sa vie est un roman. C’est un anarchiste libertaire proche de la bande à Bonnot, mais pacifiste, orateur exceptionnel, volontiers bagarreur, ex-champion de boxe de la Marine, ancien de la marine marchande, borgne et tatoué, et héros de la célèbre grève des sardinières (les « Pen Sardinn ») ; ce qui lui vaut une tentative d’assassinat (gravement blessé par balle par des briseurs de grèves en janvier 1925). Il est réélu triomphalement maire de Douarnenez en 1926 et le reste jusqu’en juin 1940, quand il est évincé après avoir refusé de remettre le drapeau français aux autorités allemandes. Il s’est alors retiré dans son Trégor natal, à Ploulec’h, en compagnie de sa maîtresse, une comtesse. Il est considéré à tort comme collabo par les communistes pour son amitié avec Jacques Doriot du Parti Populaire français. Mais en janvier 1944, il est dénoncé à la Gestapo pour détention d’arme et propos anti-allemands, puis il est déporté en Allemagne où il décède deux mois après. Cette conférence et ce montage audio-visuel réalisé avec mon ami Georges Alexandre de Ploulec’h concernent ce personnage hors-norme qui a aussi son nom sur le monument aux morts de Douarnenez.

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