L’agriculture gauloise et romaine en Gaule, par l’étude des graines et fruits archéologiques.
Par Sammy Ben Makhad, archéobotaniste
L’archéologie a profité du développement de l’archéologie préventive et de nouvelles méthodes à partir des années 1990 pour approfondir les connaissances sur l’agriculture gauloise et antique.
Avec l’essor de la carpologie, l’étude des graines et fruits archéologiques, il a été possible de reconstituer l’histoire des plantes cultivées et des techniques agraires. Ainsi, les archéologues ont pu montrer que les paysans gaulois sont passés d’une agriculture diversifiée, à une spécialisation sur quelques grandes céréales (blés nus, blé épeautre, blé amidonnier et orge vêtue).
Plus récemment, des études mobilisant les hautes technologies ont exploré des questions telles que les variétés fruitières plantées ou encore les techniques de fertilisation des sols.
Sammy Ben Makhad est chercheur associé à l’UMR 7209 Archéozoologie, Archéobotanique : Sociétés, Pratiques et Environnements (Muséum national d’Histoire naturelle, Paris) et l’UMR 6566 Centre de Recherches en Archéologie, Archéosciences, Histoire (Université de Rennes, Rennes).
Cliché: Sammy Ben Makhad – Grains d’épeautre carbonisés, datant du IIe siècle avant notre ère, découverts dans un silo dans le village gaulois d’Acy-Romance (Ardennes). |