
LES PLATES-TOMBES MÉDIÉVALES AVEC EFFIGIE (Résultats préliminaires)
Par Steven Lemaitre et Michel Schadeck
Salle de conférences de l’Espace Sainte-Anne.
Dans ce préambule, il nous est apparu indispensable de bien préciser la définition d’une plate tombe, qui, malgré son apparente simplicité, a été source de beaucoup de confusion dans les relevés sur site voire dans des articles ou mémoires portant sur les monuments funéraires. Il en a été de même pour le frottis.
Dans ces monuments, il faut distinguer deux groupes : ceux qui s’appuient sur une dalle, et les autres. Parmi ces derniers citons les sarcophages, les cénotaphes, les tombeaux, les urnes cinéraires, les croix, les statues.
Pour le premier, retenons d’abord la définition par l’Académie française : dalle funéraire, qui recouvre une tombe. Cette dalle pourra être sculptée en relief positif (haut relief, bas-relief, méplats etc…), ou en relief négatif par sculpture en réserve ou en cuvette. Mais il existe avant tout les dalles sans relief, gravées, de surface plane : les plates-tombes.
La plate tombe, encastrée dans le sol est un monument sans volume.
Elle appartient au monde de la gravure et non à celui de la sculpture.
C’est le seul monument funéraire qui peut bénéficier de tous les modes de reproduction, comme le frottis.
Le frottis fait partie des techniques de reproduction d’un monument funéraire qui peuvent être divisées en deux groupes : les techniques de reproduction sans contact comme le dessin, la photographie ou le laser, et les techniques par contact comme le
moulage, l’estampage, le relevé technique ou le frottis sur papier. C’est ce dernier, dont nous détaillerons la technique qui a été utilisé dans cette étude, lui donnant un caractère à la fois inédit et original. Son grand avantage outre d’être à l’échelle 1/1, est de pouvoir être stocké, exposé ou scanné facilement en en faisant ainsi un véritable outil de travail.
Cette étude, facilitée par un corpus relativement restreint, nous permettra de prendre en compte la grande variété de paramètres historiques, stylistiques, archéologiques et iconographiques propres à la Bretagne et de mieux la situer par rapport à ses voisins. De par le protocole choisi et la nature des outils utilisés, elle pourrait aussi servir d’étude pilote (ou de référence) à un projet de plus grande échelle
- Illustrations : Frottis de la plate-tombe de Pierre de Broërec