Archéologie de l’Âge du Fer dans le Trégor-Goëlo costarmoricain et le Goëlo :
Histoires des recherches et connaissances actuelles.
Par Gadea Cabanillas de la Torre,
Conservatrice du patrimoine en charge du suivi des Côtes-d’Armor, DRAC – SRA Bretagne.
Le Trégor costarmoricain et le Goëlo forment un territoire divers et très riche en vestiges de l’âge du Fer. L’étude et la conservation de ces éléments du patrimoine archéologique témoignent de l’histoire de la recherche au niveau régional et ont largement contribué à la connaissance de l’âge du Fer en Bretagne.
Dès le XIXe siècle, la découverte de stèles et de dépôts de haches à douille de type armoricain fait émerger la pointe de l’iceberg, que l’on peine encore à comprendre. Durant la seconde moitié du XXe siècle, les mutations du monde agricole et de l’aménagement du territoire s’ajoutant à la structuration de la discipline, mettent en lumière des vestiges de l’habitat (fossés d’enclos, souterrains) et de la vie quotidienne (céramique, activités de production), le domaine funéraire restant, lui, très peu documenté sur ce territoire pour l’âge du Fer.
Depuis 25 ans, il est peu touché par l’archéologie préventive, mais d’autres voies s’ouvrent pour le progrès des connaissances et la mise en œuvre d’une archéologie adaptée aux enjeux du territoire : le développement d’une surveillance des vestiges sur le
littoral, la prospection, la fouille programmée pour la remise en contexte de découvertes ponctuelles… dans laquelle les bénévoles ont un rôle crucial à jouer. À titre d’exemple, on évoquera la fouille programmée du site du Premier et du Second âge du Fer de Kernévez à La Roche-Jaudy, suite à la découverte d’un dépôt de haches à douille de type armoricain.
Illustrations : Fouille d’un dépôt de haches à douilles à Saint-Glen (22). Crédit photo : G. Cabanillas de la Torr