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visite Coreum du 16 avril 2011
Le Samedi 16 Avril 2011 onze adhérents de notre Association ont fait à nouveau le voyage à Bieuzy-les-Eaux (Morbihan) pour rendre visite à COREUM le restaurateur des statues.
L’accueil a de nouveau été très sympathique et nous avons découvert avec émotion « nos statues ».
Depuis le mois de Novembre de nombreuses interventions que Monsieur Vincent Chérel a décrites et documentées (voir l’article dans la page de restauration) ont été entreprises.
En fait il était grand temps d’intervenir car les dégats provoqués par les mousses, les insectes, les champignons étaient importants.
En outre le fait que ces statues étaient (et resteront) exposées en extérieur les soumettaient aux variations climatiques , froid/chaud selon les saisons mais pluies ou soleil (UV) parfois plusieurs fois par jour !
A certain endroits le bois était complètement délavé, « lessivé » ; c’est la raison pour laquelle la reconstitution picturale sera complète afin d’appliquer une couche homogène sur l’ensemble afin de le protéger efficacement.
Lors de notre visite nous avons donc pu voir les statues restaurées et prêtes à recevoir leurs « nouveaux habits », aux bons soins de Caroline Baconnais.
Nous avons également découvert que toutes les statues étaient en châtaigner sauf une qui serait en chêne. Il s’agit de la statue de la quatrième station, dédiée à St François, qui est plus petite que les autres et dont le style se rapproche de celui du 16 ième siècle. Cette statue pourrait ne pas être de la même main que les autres et être antérieure ; elle aurait été alors «recyclée» dans l’ensemble que nous connaissons.
Une autre option serait que l’évolution des écoles de sculpture étant très lent, plusieurs générations, que cet Ecce homo aurait été inspiré par des conventions artistiques plus anciennes ?
retour des statues et journées du petit patrimoine
La restauration 2010 2011 des statues touche à sa fin.
Les autres opérations engagées pour la restauration sont terminées ou vont l’être. ( réfection des oratoires et éclairage de l’ensemble)
Une cérémonie est prévue le vendredi 17 Juin 2011 pour fêter la fin de cette lourde opération.
Cette cérémonie sera suivie des Journées du Petit Patrimoine les 18 et 19 Juin. A cette occasion, diverses animations sont prévues sur le site et l’association assurera, comme l’an passé une présentation commentée du chemin de croix.
Le programme détaillé de ces trois journées fera l’objet d’un article séparé.
ancienne chapelle des 5 plaies
Ancienne chapelle des Cinq Plaies en Servel
Elle figure heureusement sur le cadastre de 1826, section C2, cadastre dit « napoléonien ».
De plan rectangulaire, dans le sens nord-sud, ses dimensions extérieures sont de 15 x 30 pieds soit environ 4,9 x 9,8 m : deux carrés accolés.
Elle était située dans l’enclos paroissial de l’époque, sous le coin SO de la nouvelle église achevée de construire le 1er novembre 1886 et à environ 6 m au SO de l’église ancienne.
Cette chapelle avait sans doute une vocation funéraire comme il est de coutume en pareil cas, lorsqu’une chapelle est placée à l’entrée du cimetière côté SO.
Elle portait la date de 1544 ( Couffon 1935 ). Le 22 avril 1687, Marie Guyon y fut inhumée.
Au-dessus de sa porte d’entrée, un écusson peu lisible : écartelé dont le 1 et le 4 portent vraisemblablement trois fasces ondées, le 2 et le 3 une sorte de lambel.
Une recherche est en cours pour identifier son porteur.
Cette chapelle en principe du 16ème siècle portait des consoles d’angle de chevronnières, ou pierres de crossettes, l’une d’entre elles en forme de léopard est réemployée dans la chapelle des Cinq Plaies de l’église actuelle.
retable donation du rosaire
TABLEAU DE LA DONATION DU ROSAIRE 1670
Sur le retable latéral nord de l’église de Servel cette huile sur toile représente la Donation du Rosaire par la Vierge à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne.
Des angelots entourent la Vierge qui porte l’Enfant Jésus.
Sur la gauche du tableau, Saint Dominique (1170 – 1221) reçoit le Rosaire des mains de la Vierge tandis que sur la droite Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380) le reçoit des mains de l’Enfant Jésus.
Dans le bas de la toile, au centre, cette inscription :
LECLERC FACIEBAT 1670
Inscrite ISMH le 5 septembre 2000, cette peinture est en mauvais état et mériterait une restauration.
Ses dimensions : L 150 cm H 200 cm environ.
Cette Donation du Rosaire est le thème le plus répandu dans les tableaux religieux du XVIIème siècle.
Saint Dominique est considéré comme le fondateur de la confrérie du Rosaire ; il a choisi la Vierge comme patronne de son ordre des Frères Prêcheurs.
Sainte Catherine de Sienne est dominicaine.
Tous deux furent les grands propagateurs du Rosaire, vêtus de l’habit dominicain : robe blanche et manteau noir.
Mais qu’est-ce que le Rosaire ?
C’est ce chapelet constitué de quinze dizaines de grains qui correspondent chacun à une prière ; et chacune de ces dizaines est consacrée à la méditation d’un mystère, c’est-à-dire l’un des grands évènements de la vie du Christ ou de la Vierge.
Ces quinze mystères se répartissent en :
-Mystères joyeux : Incarnation – Visitation – Nativité – Présentation au Temple – Recouvrement de Jésus-Christ.
-Mystères douloureux : Agonie – Flagellation – Couronnement d’épines – Portement de croix – Crucifixion.
-Mystères glorieux : Résurrection – Ascension – Pentecôte – Assomption de Marie – Couronnement de Marie.
Ils sont représentés sous forme de médaillons répartis ici cinq sur les côtés et cinq dans le bas du tableau.
restauration 2010 2011 visite restaurateur fin 2010
Départ du parking de Servel à 8 h 30. Arrivée à Bieuzy des 10 personnes de l’Association pour la Sauvegarde du Chemin de Croix de Servel.
Dans l’atelier Coréum, les statues des oratoires ont déjà été traitées par des bandelettes de papier Japon qui maintiennent en place les écailles de peinture soulevées. Une expertise sur ces écailles est en cours. Apparemment une seule couche de peinture sur toutes nos statues. On attend sa datation. Cela permet de réduire la durée des travaux de restauration précédemment estimée à une année.
Puis explications fournies par Vincent et Anthony sur la nature des différentes opérations encore à effectuer. Visionnement à l’aide de vidéo projections.
Ensuite inventaire des bois utilisés pour chaque sculpture.
Les socles sont en chêne sauf celui de la première station : châtaignier.
Les statues sont en châtaignier sauf pour les stations 3 et 4 : en chêne.
Des pieds ont été rapportés sur les statues 2 et 4, le bras gauche est refait sur la statue 1, les mains pour la statue 5 ainsi que sa croix, toutes ces réfections en chêne.
De nombreuses photos sont prises. De l’avis général accueil très chaleureux de notre groupe par les animateurs de Coréum. Merci à eux !
Rendez-vous pris pour Mars 2011.
ci-après, quelques vues des statues en cours de traitement
dans la deuxième vue ci-dessous, on voit bien le niveau de détérioration de certaines parties
te pour finir
- le restaurateur Vincent Cherel en discussion avec le président
- le groupe des visiteurs au complet
restauration 2010/2011 depart statues
enlèvement des statues fin septembre 2010
Quelques vues du travail de préparation pour l’enlèvement des statues.
Une partie importante de la préparation est de fixer les peintures écaillées par pose de points de colle.
Ici le restaurateur Vincent Cherel en action
Les statues, après cette préparation sont prêtes à être emballées
et, pour la durée de la restauration, des images des statues sont mises en place dans les oratoires
texte pinot pdf
Nous vous proposons de larges extraits d’un texte écrit par le professeur PINOT.
Ce texte a pour nous une valeur historique puisqu’il nous a permis de démarrer nos recherches.
pour lire le texte (document pdf) cliquer ici
Maurice Le Gall pierre tombale
La pierre tombale de Maurice Le Gall de kerdu se trouve maintenant dans l’eglise de Servel, sur le mur du bas côté gauche.
Elle a été déplacée plusieurs fois au rythme des mutations de l’Eglise et de son cimetière où l’abbé Le Gall fut enterré.
Outre l’épithaphe recopiée plus haut , elle comporte en haut un motif de calice avec hostie, fréquent sur les tombes de prêtres, et au centre un motif complexe sur le thème des Cinq-Plaies: le coeur perçé de trois clous est au centre, entouré de la couronne d’épines, au-delà de laquelle se trouvent les deux mains et les deux pieds perçés.
Six coeurs, dont celui du ahut(juste sous le calice) est surmonté d’une croix, sont disposés tout autour du motif central. En haut, de part et d’autre du calice, on peut lire:
EXPECTO / DONEC / VENIAT / IMMUTATIO / MEA, qui serait une citation adaptée de la première épitre aux Corinthiens, XV, 51-52, que l’on pourrait traduire par : « J’espère, jusqu’à ce que vienne le temps où je ne changerai plus« .
La pierre tombale mesure
205 cm de long
73 ou 74 cm de large
environ 10cm d’épaisseur.
source : J-P Pinot compte-rendu de 1997 P95
restauration oratoires
La réfection des oratoires suit un mode opératoire résumé ci-après.
On notera toutefois que l’un des oratoires s’est révélé en très mauvais état et qu’il a fallu le démonter partiellement et le reconstruire.
On peut penser que les travaux faits sur la route ceinturant le cimetière sont à l’origine de la dégradation de cet oratoire.
Mode opératoire
1) Dégradage des joints existants sur la partie extérieur de l’oratoire (mur
et couverture)
2) Décroutage de l’enduit ciment dans la partie intérieur de l’oratoire
3) Maçonnerie à la chaux + sable des parties partiellement abîmées
4) Joints à la chaux+sable aspect brossés
5) Démolition des sols en ardoise
6) Repose des sols en ardoise en y ajoutant une pente pour l’évacuation
de l’eau